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Nous vous proposons sur cette page de porter un regard appuyé sur un événement, un document, un texte, une image ou encore un autre site web.

Ce focus permettra d'enrichir nos connaissances sur la Marine de Loire, le Musée ou  l'histoire de Châteauneuf et des Castelneuviens.

N'hésitez pas à nous faire part de vos remarques et suggestions ! 

Depuis toujours, les riverains ont profité du bord de l’eau pour s’y rafraîchir. Mais c’est vers la fin du XIXè siècle que les bains de rivière, dans l’inspiration du bain de mer recommandé alors pour ses vertus, connurent un véritable engouement auprès d’une population plus citadine. Le développement du chemin de fer favorisa également ce « tourisme  fluvial » avant l’heure.

Le succès des plages de Loire se confirme bien avant les congés payés de 1936, et ce sont buvettes de plage, jeux d’enfants, cabines au tissu rayé ou bateaux qui foisonnent à la belle saison sur les langues de sable. Les cartes postales locales présentent la plage et sa foule de baigneurs, au même titre que l’église, le monument aux morts ou la place ombragée du bourg.

Très vite, les autorités s’alarmeront de la sécurité des baigneurs…et de la moralité de leur comportement ! C’est jusqu’en 1925 que les femmes et les hommes seront séparés via des textes réglementaires affichés sur les plages, mais aussi les hommes baigneurs « nus » (en sous-vêtements !) des hommes baigneurs « habillés » (avec de lourds caleçons en tricot et à bretelles !)(**).

La plage à Châteauneuf vers 1950  ?

Au fil des drames, les autorités tenteront de diminuer le risque avec des zones de baignades bien délimitées, voire surveillées. Mais les journaux de l’été, malgré les plages municipales, la surveillance, les infractions verbalisées, relateront tous les ans les accidents lors de la baignade en Loire.

Il y avait là une espèce de fatalité, un risque assumé, notamment de la part des autochtones qui représentaient la majorité des victimes. Les municipalités, responsables de leur territoire, ne pouvaient l’accepter.

 

Drapeau vert et surveillant de baignade,  plage de Châteauneuf

Le soleil, l'eau, le sable...le paradis  ?

(tout au fond le hameau de La Ronce)

A partir des années 1960, le débat s’amorce quant à l’interdiction définitive des baignades dans le fleuve. C’est en 1966 qu’Orléans interdira la baignade en Loire par arrêté municipal. En 1975 la grande majorité des baignades en Loire seront interdites et, en 1980, on peut considérer que l’interdiction est générale.

Plusieurs points seront à l’origine de cette interdiction : la sécurité intrinsèque du fleuve avec les tourbillons, les «culs-de grève», les courants, mais aussi la qualité sanitaire de l’eau (à l’époque peu de stations d’épuration) et surtout, la généralisation des équipements nautiques communaux  depuis les années 1960.

 

Des joutes à Châteauneuf  !

Non, ce n'est pas une station balnéaire,  c'est bien la plage de Châteauneuf en été  !

Le fleuve connait désormais une nouvelle réappropriation avec d’autres activités (canoë, Loire à vélo, découvertes nature et faune). Mais  il sait rappeler durement à l’ordre quand on l'ignore ou que l'on néglige son côté sauvage tel qu’à Saint-Satur en juillet 2020.

(*) Arrêté de la Préfecture du Loiret en date du  17 août 1966

(**) Jean Michel Roudier - in "Les plages de Loire" - Publication du Musée de la Marine de Loire - (2003)

Toutes les illustrations de cette page sont issues des collections des Amis du Musée de la marine de Loire et du vieux Châteauneuf. Elles proviennent

du fonds iconographique

Seznec-Lechat

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter l'ouvrage  "Les plages de la Loire"  publié par le Musée de la Marine de Loire en 2003 et toujours disponible (couverture ci-contre), et dont le présent FOCUS reprend l'essentiel.

A voir également  :

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